Marion ROBIN

Pollen a engagé en 2009 une résidence de l’artiste Marion ROBIN dans le cadre du programme « écriture de Lumières » développé en milieu scolaire et au sein du Collège de Monflanquin.

Marion Robin a travaillé dans la bastide , dans l’espace de Pollen et a réalisé une installation au Musée de Gajac à Villeneuve sur Lot

 

Dans la bastide

Marion Robin a travaillé avec les collégiens sur le bâtiment de la Crèche et  locaux de la Communauté des Communes des Bastides et Châteaux en Guyenne.  Elle y a réalisé avec les élèves des clichés en trompee-l’œil, ou s’incrustent comme dans un photo montage des éléments architecturaux du bâtiment reproduits  sur panneaux, et qui sont positionnés dans l’espace de manière visuellement équivoque.

 

dans l’espace de Pollen

Marion Robin a également réalisé à Monflanquin  une installation photographique, jouant avec l’espace d’exposition  de Pollen et le point de vue offert par sa vitrine.  Un tirage photographique  reproduisant strictement la réalité de la rue a été apposé sur la baie vitrée, qui tel un caisson lumineux, éclairé par la lumière du jour a renvoyé a l’intérieur une vision falsifiée de la réalité extérieure…  

 

au musée de Gajac, 

Pour son projet au musée de Gajac,  Marion Robin  s’est  s’appuyée sur l’espace muséal tel qu’il est, pour en proposer une expérimentation visuelle et physique.
Un judas installé sur la porte d’accès de l’une des salles d’exposition offre une vision « corrigée » de l’espace dans lequel un damier curviligne a été tracé au sol. Le tracé compense la déformation visuelle introduite par le judas.
À l’extérieur, et depuis le judas, celui qui regarde voit l’espace parfaitement organisé et rectiligne, mais incompatible avec l’appareil qui nous permet de le voir, cette vision est contrariée encore davantage si une personne est à l’intérieur puisque elle, obéit à l’optique du judas.  

 

(…)Comme on peut rêvasser appuyé au bord d’une fenêtre, l’œil de Marion Robin navigue au bord du réel ouvrant la plupart du temps sur une gémellité du paysage, un double illusionniste qui se fait image dans l’espace et espace dans l’image. Et c’est de cette façon singulière de percevoir l’environnement que naissent ici et là ses différents projets in-situ : tantôt un prolongement de l’espace, tantôt une mise à plat de l’architecture, tantôt l’accentuation d’un phénomène de réflexion du paysage. Marion Robin s’emploie à (re)dessiner patiemment un fragment de réel, lui conférant une seconde peau. L’environnement devient alors la maquette ou encore le patron de ses expérimentations. Dans la majeure partie de ses interventions, Marion Robin révèle une vision personnelle d’une architecture ou d’un paysage à partir d’un point de vue donné, avec comme outil principal la peinture (…)                                      (extrait d’un texte de P. Eydieu) 

 

(…) A la manière d’ingénieux trompe l’œil, les pièces de Marion Robin mettent en place des situations où le regardeur se trouve au prise avec des stratagèmes déjouant ses attentes : un sabordage insidieux et malicieux de repères ou de focalisations. (…)

Empruntant ce terme à la photographie, celles-ci sont souvent l’endroit « d’une mise au point » qui s’opère par glissements, au sens propre comme au figuré. Cette mise au point repose sur l’adéquation ou l’imbrication de trames optiques et de constructions en trois dimensions. Un processus qui tient à la fois de l’expérience et de l’empirisme, qui relève de phénomènes d’apparitions et de renversements. (…) (extrait d’un texte de F. Emprou)