ALICE GUERIN

Vit et travaille à Bruxelles
instagram : alice.g_peinturactives

« Mes peintures racontent des histoires insignifiantes, banales, communes, quotidiennes, générales. Des instants présents qui peuplent la vie. Je joue avec la matière et les couleurs. Rapidement, trop rapidement. Une spontanéité au détriment du bien fait. Capter un instant avant qu’il ne s’efface. Toujours des personnes, des lieux, des rencontres. Un échange. Un truc à partir de rien. Même plutôt le rien comme matière première. Un peu sans outils, sans budget, sans pinceaux. Ça va se péter la gueule. On se le dit. On le sent bien. Mais ça tient à peu près debout. Parfois je me dis que ça pourrait tomber comme un grand domino. Qu’il n’y ait plus de limite.
Une intégration totale du spectateur dans l’installation. Esquivant les œuvres qui dégringolent. C’est la peinture « impulsive » et les « structures pas très stables ». C’est un ensemble, une unité. Du mal fait, spontané, émotionnel, qui crie qu’il est là.
Parce que c’est grand finalement, donc qui crie « je suis super mal fait mais je suis là ». Quelque chose dans ce genre-là, imposant, fragile, comme des sentiments échelle 1. Un truc qui ne sait pas vraiment où se placer donc qui reste bancale. Insignifiant, qui ne s’intéresse à rien, qui ne pense à rien et qui ne travaille sur rien. Qui essaie d’y trouver des choses. Des choses un peu palpitantes. De la matière brute et des couleurs criardes pour capter tous ces moments où il n’y a rien d’autre que la vie banale. De l’hyper présent. De tous les jours, joyeux, ennuyant ou énervant. Des instants crachés sur le papier, peints avec les mains. L’idée de vouloir plonger dedans.
Faire surgir des formes dans un brouhaha de confusions, de souvenirs, d’émotions. Piéger le spectateur à l’intérieur. Une immersion dans le banal. Une satisfaction de l’incomplet. Partir de rien pour provoquer une unité. »