Grotesque. Le monde que peint Blair Ekleberry est grotesque. Blair observe le monde et ses contemporain.es, rit de la comédie humaine, de la société, de ses enfermements, des rapports de dominations, de l’individualisme, des postures de l’artiste. En anthropologue approximatif, Blair peint à gros traits des figures, qui transpirent l’organique, l’ordinaire, le vulgaire… le quasi bestial… la nature humaine passionne l’artiste autant qu’elle l’insupporte. Blair apporte sa touche à un tableau de l’humanité entamé il y a fort longtemps. Il réunit la peinture de Rembrandt… Daumier… la statutaire du 12ème siècle…les enluminures des Très Riches Heures du duc de Berry… l’expressionnisme du XXème à la bande dessinée des Crados, de Boucq ou des Simpson… un vrac inspirant pour une œuvre que Blair ne tente même pas d’imposer comme une innovation.
